Dimanche 27 avril 2014, déjà 1 mois depuis l’Ecotrail 80 km.
La prépa pour ce marathon a été très contrariée par l’asthme, je n’ai pu faire que très peu de km.
Je ne pourrai pas battre mon record de 4h36 , ça, c’est sur, mais j’aimerai bien finir en dessous des 5 h !
La Météo prévoit de la pluie pour dimanche. Il a plu énormément pendant la nuit et à mon réveil à 6h30, elle est toujours présente. J’opte alors pour le long autant pour le haut, un maillot à manches longues que pour le bas, un collant long. Il vaut mieux avoir un peu trop chaud que trop froid. Et très bonne surprise, quand je suis sorti pour me rendre au départ, il ne pleuvait plus et la pluie nous a épargné pendant tout le marathon.
Je retrouve Karine, mon acolyte de l’Ecotrail 80 km, aux consignes ainsi que son mari, Chris. Il s’en va au sas A, nous nous rendons en trottinant tranquillement au départ pour le sas E.
Les premiers km se sont bien déroulés malgré une petite gène avec un peu d’asthme présent dès le début, je ne trouvais pas trop long le temps entre chaque kilomètre, j’ai même loupé le panneau du 7e km !
Vers le 15-16 km à hauteur de Duingt, nous « croisons » les premiers qui sont sur le chemin du retour sur une petite route en contrebas.
Un peu plus loin, nous retrouvons tout le reste du peloton sur la piste cyclable. Ce qui est très agréable je trouve, cela occupe et distrait en même temps. On croise évidemment Chris, il a l’air d’être bien, il y a de quoi, il en est déjà au 28-29 km !!
On arrive à Doussard, le bout du lac, où on fait une petite boucle. On passe le semi en 2h16. Je suis moins à l’aise, je commence à avoir les jambes qui tirent.
Et puis, au 25 km, 2 h45 de course environ, je sens que ma respiration devient plus difficile, je suis déjà un peu en retrait, Karine me demande d’ailleurs si ça va. On était avec 2-3 personnes et je vois le petit groupe s’éloigner au fur et à mesure, en plus ça monte légèrement, j’ai le souffle coupé.
J’alterne la marche et la course, mais j’essaie de relancer le plus souvent possible. Au 30e km, après de savants calculs, je conclu que si j’arrive à maintenir le tempo, je peux faire moins de 5 h mais ça va être juste et la tentation de marcher est grande !!
Selon l’alternance marche/course, je dépasse et me fait ré dépasser par les mêmes personnes régulièrement, mais j’arrive à distancer plusieurs coureurs, entre le 38 et le 40 eme km , comme lors l’ecotrail 80 km, un léger mieux me permet de moins marcher. Je vais d’ailleurs entre le semi et l’arrivée gagner 29 places !
Mais les 2 derniers km sont très longs, d’autant plus que je n’ai pas aperçu le panneau du km 41 et que l’arche d’arrivée est en vue, mais le parcours fait quelques détours pour la rejoindre.
Le dernier km est très dur, en mode poisson rouge, la bouche grande ouverte, je voulais parcourir l’ultime km sans marcher, mais j’ai fait 2-3 entorses, mais me remettait à courir le plus rapidement possible sans écouter mon cerveau et mes poumons qui me criaient que marcher serait mille fois mieux. Un dernier virage, la dernière ligne droite se profile, je me cale sur le tapis rouge qui file vers l’arrivée tel un tapis roulant, j’accélère comme je peux et je franchis la ligne d’arrivée en 4h55.
Je suis content d’être sous les 5 h, ce n’était pas gagné pour mon 7ème marathon !!
Je récupère la médaille, reprend mon souffle et j’appelle mon amie Rose-Marie pour lui annoncer la bonne nouvelle !
Prochaine course, le Marathon du Mont Blanc fin juin, j’ai une revanche à prendre par rapport à la barrière horaire de l’année dernière.
(photo Claude Eyraud)