Le marathon de La Rochelle est un marathon qui se déroule sur 2 boucles, il est le 2ème marathon français après celui de Paris et rassemble chaque année plus de 9000 coureurs le dernier week-end de novembre sur différents parcours : marathon, Duo (2 coureurs effectuant chacun un semi-marathon) et le 10 km.
Pour mon 6ème marathon, j’ai prévu une préparation sur 9 semaines avec 4 séances par semaine. Le premier mois a été assez dur, l’asthme se manifestait à chaque séance. Le semi-marathon de préparation, celui de Vincennes, le 27 octobre 2013, n’a pas échappé à la règle. A l’arrivée, je n’ai eu que 3 minutes de plus sur le temps prévu, mais cela a été difficile. Mais pour le reste de la prépa, l’asthme ne s’est pas invité que 2-3 fois, j’étais alors plein d’espoir pour qu’il me laisse tranquille pour le marathon.
Bonne nouvelle par contre, depuis le début de la préparation, j’ai réussi à perdre 3 kilos et 5 kilos en tout depuis le marathon du Mont Blanc en juin 2013, toujours autant de poids à porter en moins pendant le marathon !!
Dimanche 24 novembre 2013 : 9h00 – Le départ est donné sur le port, le peloton est partagé entre 2 quais, les hommes Seniors et Vétéran 1 sur le Quai Maubec et les féminines et les vétérans homme 2, 3 et 4 ainsi que les duo sur le Quai Louis Prunier.
Etant un jeune vétéran 1, me voici peu avant 9h00 sur le quai Maubec dans un peloton donc exclusivement masculin.
Le départ est donné, je franchis l’arche de départ, j’essaie de ne pas démarrer trop vite, beaucoup de monde me double, mon allure prévue est comprise entre 6’15 » et 6’20 » au kilomètre. Les premiers kilomètres se déroulent bien, nous rejoignons l’autre moitié du peloton au 3ème kilomètre. Les premiers 15 km se passent sans difficulté, le parcours est assez joli, il y a beaucoup de supporters sur le bord des routes. Ma moyenne pour les 5 premiers kilomètres est de 6’16, de 6’18 » entre le 5 et 10 km et 6’24 » entre le 10 et 15ème km.
Un peu avant le semi, le premier de la course me double, j’ai pas l’impression qu’il va vite, mais par contre, il s’éloigne très rapidement ! J’ai l’occasion de voir les 4 premiers avant de m’engager pour le deuxième tour, et oui, j’en suis qu’a la moitié !
Je passe donc ce semi-marathon en 02h14, je suis pile dans les temps.
Mais ce que je redoutais commence à arriver, je ralentis, l’asthme s’invite à partir du 24 ème km, mon allure faiblit un peu, mais régulièrement, j’ai l’impression d’être un poisson rouge hors de son bocal, je crois que je vais courir le reste du parcours, la bouche grande ouverte, pour essayer de prendre le maximum d’air.
Mais alors que j’arrivai à ne pas marcher, une nouveauté est apparue, c’est la première fois que çà m’arrive, une douleur surgit vers le 33 ème, à la hanche gauche puis, celle de droite, par moment ça me donnait l’impression d’être dans un étau, cela me comprimait des deux cotés, et me faisait mal jusque dans le bassin, par moment, j’étais presque plié en deux, ce qui ne facilitai pas ma respiration. J’ai alterné avec la marche, mais ça faisait mal différemment. A plusieurs reprises, j’avais l’impression que ma cuisse gauche ne me portait plus, les relances étaient très dures et dès que j’essayai d’accélérer un tant soit peu l’allure, l’asthme me coupait les jambes.
Le chrono s’en ressent évidemment, ma moyenne est descendue à 7’36 » par kilomètre entre les 25 à 30 ème km, 8 min par kilomètre pour les 5 suivants.
Je me présente au 35 ème Km un peu avant les 4h de course. Il se situe sur le port et dans l’autre sens, c’est l’arrivée dans environ un km, les coureurs que je croise peuvent donc envisager un chrono en 4h ! Je sais déjà que mon chrono espéré de 4h30 est parti se baigner dans les eaux froides du port, mais c’est pas le tout, il me reste 7 km à parcourir.
A un moment, un monsieur me double, et me demande si je suis le cycliste « Jean-François Bernard », « oh ben non, j’espère que j’aurais un peu plus de souffle si c’était le cas !! ». Mais cela m’a bien fait rigoler.
Sur le dernier km, j ai essayé de ne pas marcher, j’ai réussi même si mes hanches me criaient le contraire. Il y avait beaucoup de monde, ça aidait un peu pour les encouragements, mais malheureusement aussi beaucoup de monde sur le parcours, j’ai dû zigzaguer 2 à 3 fois entre les passants.
J’arrive sur la partie pavée, je passe les photographes, (j’ai été voir les photos, effectivement, j’ai bien la bouche grande ouverte ! ) elle est où cette arrivée, elle est loin ! je tourne à droite à la Tour de la Chaine, la voilà, je franchis la ligne d’arrivée au bout de 05h02:00.
Je récupère ma médaille et mon coupe-vent. Mon record de 4h36 lors de mon deuxième marathon me résiste encore. Je me demande quand même si ce sacré asthme me laissera un jour, tranquille.
Les paysages sont très beaux, très bonne ambiance, bon ravito, belle organisation, c’est vraiment un très beau marathon.
Le retour à l’hôtel se fait à une allure de sénateur, je marchais vraiment très lentement, je crois que j’ai mis une demi-heure pour effectuer un km, j’avais toujours mes hanches qui me comprimait, j’ai du m’assoir deux, trois fois en cours de route.
Après la douche, cela allait un peu mieux, mais comme cela ne suffisait pas, je me suis tapé un orteil sur une chaise, il m’a fait mal sur le chemin du retour, mais plus de peur que de mal, c’est l’ongle qui a tout pris, il y a un peu de sang à l’intérieur, je n’ai pourtant pas fait un trail !
Le lendemain, les jambes tirent, c’est normal, mais les hanches me font encore mal par moment, et je suis toujours gêné pas l’asthme, je n’ai pas la bouche grande ouverte, mais presque, mes poumons ont l’esprit vengeur !
Le prochain objectif était le 80 km de l’écotrail en mars 2014, après le 30 km en 2012 et les 50 km en 2013, la plus grande distance de cette course me tente bien, on va laisser place à la récupération avant de se décider !
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